Prison soviétique
Les espaces froids et humides n’étaient équipés que d’un lit rudimentaire en bois et d’un seau. Jour et nuit, une ampoule était allumée. Les interrogatoires avaient lieu durant la nuit et étaient souvent accompagnés de menaces et de violences physiques. D’anciens détenus racontèrent plus tard comment ils étaient contraints aux aveux : privation de sommeil, position debout des heures durant, emprisonnement des jours entiers ou isolement dans des cellules remplies d’eau.
Parmi les détenus, outre des suspects nazis, on comptait essentiellement des résistants politiques présumés : des représentants des partis démocratiques, le SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands), le LDPD (Liberal-Demokratische Partei Deutschlands) et le CDU (Christlich Demokratische Union), mais aussi des communistes et officiers soviétiques considérés comme "infidèles à la ligne". La majorité d’entre eux furent condamnés plus tard par les tribunaux militaires soviétiques à des travaux forcés de plusieurs années. La plupart de ceux qui formulèrent une demande de réhabilitation après la fin de la dictature du Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED, Sozialistische Einheitspartei Deutschlands) furent entre-temps déclarés innocents par le parquet judiciaire militaire russe.
Le couloir des cellules du "U-Boot" (sous-marin)
Cellule avec lit rudimentaire et seau du "U-Boot"
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